La proportion de Français n’ayant jamais assisté à un spectacle vivant se réduit. En 1997, un peu plus d’1/3 des Français n’avait jamais assisté à un spectacle de théâtre, de danse ou un concert classique contre près de la moitié en 1989. les disparités entre catégories de population demeurent tandis que la disparité géographique tend à se réduire. Ces sorties restent cependant ponctuelles. Après avoir bénéficié d’une fréquentation en légère hausse au cours des années 1990, le spectacle vivant semble avoir quelques difficultés pour renouveler son public.
La programmation des établissements de spectacles se fait principalement à la saison. En effet, cela permet de faire des économies dans le sens où les dirigeants n’ont pas à rechercher d’autres artistes pendant un laps de temps et ils peuvent ainsi consacrer plus de temps à leur politique marketing. Ils peuvent également négocier des prix avec la troupe qu’ils vont engager.
Par ailleurs, les clients effectifs peuvent témoigner de la qualité du spectacle à leurs proches qui pourront être tentés d’assister à cette représentation. Ainsi, grâce au bouche-à-oreille, les établissements peuvent élargir leur clientèle potentielle. De plus, les dirigeants ont ainsi une relation privilégiée avec leurs artistes et peuvent en faire bénéficier le public. C’est également la politique du cabaret Ma Petite Folie qui a l’ambition de changer de revue deux fois par an.
L’engagement de l’Etat en faveur du spectacle vivant en France est fort. Ce secteur a bénéficié d’une partie importante de l’effort financier en faveur de la culture sur les six dernières années. Entre 1971 et 1991, les crédits ont augmenté de 270% pour la danse et la musique. Les collectivités territoriales augmentent également leurs dépenses pour soutenir le monde du spectacle vivant. Les financements régionaux et départementaux continuent de monter en puissance. En 1996, les dépenses des collectivités territoriales pour le spectacle vivant se montaient à 1342 millions d’euros contre 485 millions pour le Ministère. En 2004 le budget du Ministère de la Culture s’élevait à 741 millions d’euros.
La plupart des prestataires de spectacles reçoivent des aides au niveau local et au niveau régional. Seules les grandes structures (opéra, théâtre des grandes villes) bénéficient de subventions au niveau national. Les structures individuelles de petite taille ne sont en général pas soutenues et ne perçoivent aucune aide du fait de leur manque d’envergure et du manque de moyens des collectivités locales.
La plupart des prestataires dirigent des PME ne proposent qu’une cinquantaine voir moins de spectacles par manque de moyens et par manque de clientèle. En effet, le nombre de représentations dépend de la notoriété de l’établissement.
La concurrence est importante et la qualité des spectacles doit prévaloir car beaucoup d’établissements proposent le même genre de spectacles. Les clients peuvent ainsi facilement se faire une idée de l’entreprise concernée en comparant les divers prestations auxquelles ils ont pu assister précédemment. Par ailleurs, les différents types d'établissement se font concurrence entre eux : le théâtre, l’opéra, le cabaret…
Le public concerné représente principalement des adultes. Il est d’autant plus difficile d’établir une politique de communication efficace alors que le public visé est large, moins sensible aux politiques marketing que les jeunes, moins influençables et sans doute plus aguerris aux techniques commerciales.
Beaucoup d’établissements du spectacle optent pour une fidélisation de leur clientèle. Ils proposent notamment des abonnements et des cartes pass qui permettent d’avoir des réductions sur des spectacles. Cette fidélisation améliore l’image de l’entreprise et fait partie de la politique de communication. Cette technique permet aux entreprises de s’assurer un public régulier et de faire face à une concurrence acharnée. Par ailleurs, par ces offres spéciales ils peuvent conquérir de nouveaux clients ou débaucher ceux de leurs concurrents.
Parmi les moyens de communications utilisés pour faire connaître leur programmation et en même temps développer leur notoriété, ces établissements privilégient la distribution de prospectus sur le lieu même du spectacle, les mailings ciblés qui permettent de toucher une large clientèle potentielle ainsi que l’affichage local qui s’adresse à tous types de publics et à tous types de spectateurs. La presse régionale est également un moyen de faire la promotion des spectacles et d’attirer un maximum de gens.
De 1960 à 2003, la part de budget que les ménages ont consacrée aux services culturels et récréatifs est passée de 2,8% à 3,9%. En 2003, les dépenses de consommation de services culturels et récréatifs se sont élevés à 1 300€ par ménage. Le développement des jeux de hasard et des spectacles expliquent en partie cette tendance. Les dépenses de services culturels et récréatifs comprennent les billets des spectacles, cinémas, discothèques, parcs, zoos, music-hall, cirque, corrida, parcs d’attractions, bals, réserves, manifestations sportives, les entrées dans les musées et monuments, les services des bibliothèques et la location de vidéos et DVD, les dépenses liées au sport et les dépenses pour les jeux de hasard et les chaînes de télévision.
Les spectacles sont de plus en plus prisés. Entre 1993 et 2003, les achats de billets de concert, théâtre, music-hall et aussi de cirque et de corrida ont progressé en moyenne de 8% par an en volume. En 2003, les ménages ont déboursé 154€ chacun pour des spectacles. Les spectacles ont bénéficié d’une évolution de prix favorable.
Les clients attendent des spectacles esthétiques, de qualité et diversifiés. Selon la catégorie socioprofessionnelle et selon l’âge, les gens attachent plus ou moins d’importance au prix.
Extrait d'une étude de marché réalisée pour un cabaret
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