27 mars 2009

Le marché de la puériculture en 2008

La France a le meilleur taux de fécondité de toute l’Union européenne. Les femmes ont plus de 2 enfants et on compte 801 000 naissances en 2008. Son taux de natalité est de 12,73 ‰. L’âge moyen de la maternité est en hausse à 29,8 ans et implique un pouvoir d’achat plus élevé (jusqu’à 4 200 euros la première année). Le marché français de la puériculture (0-2 ans) se porte bien. En 2008, le chiffre d’affaires du secteur s’est élevé à près de 990 millions d’euros et progresse de 3% par an, selon une étude du cabinet Precepta. Si on enlève les jouets et les habits, le cœur du business (poussettes, biberons, sièges auto…) serait en hausse de 5% à 10% selon les distributeurs spécialisés.

Hypermarchés, succursalistes, e-commerce et marché de l’occasion : les concurrents se bousculent. Le commerce indépendant organisé doit s’adapter. Deux stratégies s’opposent : celle des “grands historiques” et celle des “petits nouveaux”. Les “historiques” se distinguent par la taille de leur réseau qui dépasse 100 unités. Ils privilégient la périphérie des grandes agglomérations, les services, l’Internet marchand et surtout une offre en magasin constituée uniquement de produits neufs.


Le succès de Bébé 9, deuxième enseigne en France sur le marché de la puériculture derrière Aubert avec 15% de parts de marché et un chiffre d’affaires consolidé de 140 millions d’euros, s’explique par un positionnement prix large, le choix de la périphérie, des marques de distributeurs bien développées, un grand choix de marques et une large palette de services : chèques cadeaux, carte de fidélité, liste de naissance, livraison à domicile, catalogues, site Internet pratique et, depuis décembre dernier, un trimestriel pour les consommateurs (Nos bébés à nous). Il souhaite désormais accélérer son développement national et surtout international. Le groupement Sagam qui détient les enseignes Autour de Bébé et New Baby a adopté la même stratégie.


Pour les “petits nouveaux”, la concurrence accrue des géants ou d’Internet peut être fatale. Pour contre la concurrence des sites de vente aux enchères, ils peuvent lancer leur propre Web marchand comme Bébé Futé et introduire des lignes de produits neufs. Les Bébés de Sabine, par exemple, se différencie dans leur offre en mettant en avant des produits originaux.


Les parents veulent ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants et sont très aidés par leur famille. D’après une étude de Patricia Gélin, directrice du cabinet de conseil L’Institut des mamans, 22% des jeunes mères seulement privilégient les premiers prix tandis que 51% achètent systématiquement des produits de marque innovants et design.


Rien n’est trop beau pour les nouveaux-nés. Toys’R’Us a implanté des magasins de puériculture, la télé câblée BabyFirst qui s’adresse aux nourissons dès 6 mois a été créée et Habitat a lancé un magasin de meubles pour enfants. Babycalin propose une douillette antistress qui absorbe l’électricité statique, Tigex des écoute-bébé vidéo, Bloom une chaise haute qui tourne à 360°…


La puériculture surfe de plus en plus sur la tendance « développement durable ». On trouve ainsi des meubles écolos, des layettes en coton bio ou en bambou, des couches lavables en tissu…

25 mars 2009

La presse jeunesse en crise ?

Milan presse, qui publie entre autres Toboggan, Picoti, Toupie, Wakou, J'apprends à lire, Wapiti, Julie, Géo Ado, ainsi qu'Alpes Magazine, Bretagne Magazine, Méditerranée Magazine, Pays basque Magazine, Pyrénées Magazine et Terre sauvage, a supprimé les titres Les Clés de l'actualité, Les Clés de l'actualité junior ou Lolie tests et arrêtera la publication à la fin de l'été de Zaza Mimosa. Le groupe est en effet en pleine restructuration après avoir annoncé 4 millions d'euros de pertes pour 2008, dont un déficit de 2,5 millions d'euros dans la presse et présenté un plan de suppression d’emploi.

Les difficultés sont dues à une offre beaucoup trop large et diversifiée (plus de 20 titres) dans un marché qui est arrivé à maturité. La presse jeunesse, très ciblée, souffre d’une part, d'une baisse des investissements publicitaires puisque le chiffre d'affaires publicitaire ne représente actuellement que 3 % de l'ensemble des recettes, et d’autre part, d’une baisse de la fréquentation des kiosques.

Les loisirs et consommations "loisirs" des Français en 2008

Près de 36 millions de Français sont allés au cinéma en 2008, selon l'étude Médiamétrie 75 000 Cinéma. 63,3% des Français âgés de 6 ans et plus – soit 35,9 millions de personnes – sont allés au cinéma au cours des douze derniers mois. Cette proportion s’élevait à 59,9% en 2007. Le taux de spectateurs augmente sur l’ensemble des tranches d’âge, à l’exception des 6-19 ans, pour lesquels il est stable, et avec une progression chez les jeunes de 20-24 ans, dont 83,2% sont allés au cinéma (soit 1,4 point de plus qu’en 2007), et surtout chez les jeunes couples sans enfant (+ 5,5 points). Globalement, le spectateur type est jeune, urbain et CSP+.

En termes de fréquentation, 1 Français sur 5 – en augmentation de 0,7 point – soit 11,6 millions de spectateurs sont allés au cinéma au moins une fois par mois en 2008. Plus de 2 Français sur 5 (42,8%, en augmentation de 3 points) restent des spectateurs “occasionnels”.Le succès de “Bienvenue chez les Ch’tis” explique en partie ces chiffres. L’été a été quelque peu décevant en termes de fréquentation, mais la période septembre-décembre 2008 a marqué un regain important.

Selon l’étude « Les Français et l’entertainment», administrée sur Internet à un
échantillon représentatif de la population française de plus de 2 000 Français, Internet s’affirme comme le rival numéro 1 de la télévision en tant que média de loisirs. Les Français passeraient en moyenne 2h17 par jour sur Internet contre 3h07 devant la télévision. Ils écoutent la radio minimum 1h20 par jour et de la musique minimum 50 minutes par jour. Ils consacrent 1h par jour minimum à voir leurs amis ou leur famille et 40 minutes minimum à la lecture.

Toujours selon cette étude, les Français déclarent avoir acheté en un an, un
livre pour 88% d’entre eux, un DVD pour 75% d’entre eux, un CD pour 69% d’entre eux et un jeu vidéo pour 34% d’entre eux. Le livre est le bien culturel le plus présent dans les foyers français en 2008 avec 39% des ménages qui possèdent plus de 100 livres et avec une moyenne de 156 livres par foyer. Ensuite, vient le CD audio avec 23% des ménages qui en possèdent plus de 100, et une moyenne de 85 CD par foyer. Puis, arrive le DVD avec 12% des ménages qui en possèdent plus de 100 et une moyenne de 54 DVD par foyer. Seulement 1% des ménages possède plus de 100 jeux vidéo, mais plus d’un ménage français sur cinq possède déjà plus de dix jeux vidéo, avec une moyenne de 26 jeux (console et PC) par foyer.

16% des Français ont téléchargé de la musique, 5% de la vidéo, 4% du livre et 4% du jeu vidéo, à partir de sites payants. Selon GfK, les dépenses totales des Français pour la musique et la vidéo numériques sur PC, mobile et TV atteindront 120 millions d’euros TTC en 2008. Cependant, il reste 22% des Français qui déclarent avoir téléchargé au moins un bien culturel illégalement. Selon le directeur de la division IT & Entertainment de GfK, la volumétrie totale des fichiers piratés s’élèverait à 1,150 milliard par an, parmi lesquels 778 millions de fichiers musicaux, 263 millions de vidéo et 105 millions de jeux vidéo.

D'après un récent sondage réalisé pour Books on Demand par OpinionWay, les Français auraient un goût prononcé pour l’écriture. Près d’un répondant sur 3 s’imaginerait écrire et publier un jour ses écrits. Toutefois, 74 % des Français estiment qu’il est difficile, voire très difficile, de se faire publier dans une maison d’édition. Et si les 18 à 25 ans sont plus ambitieux que la moyenne, ils sont seulement 12 % à penser qu’il est facile de publier un livre.

Par ailleurs, 29 % des Français interrogés se verraient écrire un livre portant sur leurs passions (carnet de voyages, album photos, livre de recettes…), ce qui est encore plus marqué chez les femmes : 33 %, contre 24 % des hommes. En effet, 26 % des hommes interrogés préfèreraient rédiger un guide (loisirs, voyage, sports, santé, ésotérisme etc.). Par ailleurs, un Français sur cinq serait plutôt intéressé par l’écriture d’un roman autobiographique. Cette tendance augmente avec l’âge des répondants (les personnes de 65 ans et plus sont 28 % à se pencher sur l’autobiographie).

Le marché du DVD en 2008

Le marché du DVD et du Blu-ray est dépassé par la vidéo à la demande qui devrait atteindre 80 millions d'euros de recettes en 2009.

Le marché de la vidéo à la demande, qui représentait 53 millions d'euros de recettes en 2008 contre 30 en 2007, devrait poursuivre sa croissance. Sur les deux premiers mois de l'année, le marché a progressé de 70 %, note le cabinet NPA.

Pour le Centre national de la cinématographie (CNC), cette forte progression s'explique par une offre large de 4 000 œuvres et sur un nombre de plates-formes important.

Contrairement à la vidéo physique, la consommation de VoD n'est pas proportionnelle aux entrées en salle d'un film. Ainsi, les Ch'tis ont attiré 20 millions de spectateurs en salles pour 93 000 téléchargements, mais "Taken" a été téléchargé 69 000 fois pour seulement 1 million d'entrées. Autrement dit, la VoD constitue plutôt un complément pour les films à moyen budget.

Le marché de la vidéo physique est toutefois en déclin. Il a généré 1,38 milliard d'euros selon le Syndicat de l'Edition Vidéo Numérique, soit une baisse de 7,5 % en un an. En volume, cela représente une baisse de 5,5 %. Les recettes du marché du DVD ont perdu 10,1 %. En 2008, le DVD représente 96,3 % du marché contre 99 % en 2007, ce qui serait dû à la baisse de consommation de séries américaines, fictions françaises et des produits musicaux.

Ce sont les longs-métrages qui résistent le mieux. Ils dominent la vidéo avec 56,4 % de part de marché contre 53 % en 2007, grâce à l'essor de la haute définition et du Blu-ray.

Le Syndicat de l’Edition Vidéo Numérique parle d’une perte de 600 millions d'euros pour le secteur du DVD, soit près d'un tiers du marché, en l'espace de 4 ans, à cause du téléchargement illégal. Pour le SEVN, la mise en place du projet de loi Création et Internet devient urgente car en plus de la riposte censée dissuader les internautes de s'adonner au téléchargement illégal, il annonce une reforme de la chronologie des médias qui vise à raccourcir le délai entre la sortie au cinéma et la disponibilité dans le commerce, actuellement de 6 mois. Et même si le téléchargement légal s’est développé et est passé de 30 à 50 millions d'euros de CA entre 2007 et 2008, il ne représente qu'à peine 4 % du marché de la vidéo.

Quand le vert gagne les entreprises…

Selon Jean-Luc Garnier, directeur du Salon Jouets et jeux 2009, les jeux écologiques sont à la mode. De plus en plus de produits éco développés arrivent sur le marché. Ces produits utilisent des matières végétales, recyclées ou recyclables. Les jeux écologiques visent également à sensibiliser les enfants et les parents à la préservation de la planète et aux enjeux du développement durable. Le jeu «As’truc, le jeu des trucs et astuces de la maison», apprend par exemple à éviter de trop consommer les choses de la nature.

Les parents veulent de plus en plus faire de leurs enfants des éco-citoyens. Les fabricants et la grande distribution surfent sur cette tendance et cherchent à s’emparer de ce marché. La thématique écologique représenterait déjà environ 10% du chiffre d’affaires du marché du jeu qui lui représente 2.9 milliards d’euros et devrait continuer de progresser.

Bayard Jeunesse est un partenaire officiel de la Semaine du Développement Durable qui a lieu du 1er au 7 avril 2009. A ce titre, il thématisera 18 de ses magazines (Popi, Pomme d’Api, Tralalire, Babar, Youpi, Astrapi, J’aime lire, Okapi, Phospore, I love English, Muze…), ainsi que ses sites Internet bayardKids.com et VosQuestionsdeParents.fr sur l'écologie et le développement durable.

Des reportages, des histoires et des documentaires sensibiliseront
les jeunes lecteurs aux problématiques du développement durable. De plus, les magazines Bayard Jeunesse qui seront vendus en kiosque en avril ne comporteront pas de cadeau et seront accompagnés d'un leaflet qui expliquera leur engagement. Depuis décembre 2008, Bayard Jeunesse va plus loin et réalise également un bilan carbone.

Enfin, Bayard Jeunesse offre aux enseignants, depuis la rentrée 2008, un kit d’éducation au développement durable. On trouvera ces numéros “verts” chez les marchands de journaux à partir du 18 mars 2009.

Universal Vidéo proposera, quant à lui, dès avril, une collection de DVD écologiques pour enfants baptisée "La collec' pour ta planète" dont le but est d’apprendre aux enfants et aux parents à protéger l'environnement. 14 DVD sortiront avec un packaging 100 % recyclable et clairement labellisé.

Les héros des dessins animés raconteront des histoires portant sur l'écologie, la protection de l'environnement, le jardinage, ou encore les animaux. Le module de la chaîne Gulli, "1 geste, 1 jour", sera inséré au début des DVD et expliquera aux enfants des gestes simples à faire au quotidien pour préserver la Planète.

Cette "bio-box" sera totalement biodégradable. Réalisée à partir de matériaux recyclables, elle sera, elle-même, totalement recyclable. Enfin, la jaquette sera réalisée à partir d'encre végétale avec 50 % de papier recyclé.

TF1 a également décidé de mettre l’écologie en avant dans la tranche matinale consacrée aux enfants, Tfou. Une opération citoyenne, Bouge-toi pour ta planète, est ainsi relayée à l’antenne et sur Tfou.fr. Des conseils sont prodigués aux enfants afin qu’ils prennent soin de la planète et de ses habitants. Des partenaires se sont investis dans cette initiative. Il y a notamment les associations WWF, la Fondation Nicolas Hulot, Action innocence, E-enfance, Internet sans crainte, Protège ton ordi, One Heart Channel et Jeveuxaider.com

22 mars 2009

Le marché de l'entertainment

Avec une évolution de 0,6% en valeur, selon GfK, le marché de l’Entertainment en France résiste bien à la crise et ne recule que très légèrement par rapport à l’année dernière. Son chiffre d’affaires s’élève à 8,03 milliards d’euros TTC contre 8,59 milliards d’euros TTC en 2004.

Le marché du livre semble échapper à la crise. Il a atteint 4,055 milliards d’euros TTC en 2008 et a subi un léger recul de 1,1% en valeur et 1,8% en volume. Malgré l'arrivée de l’ebook, la stabilité et la croissance de ce secteur semblent assurées. Peut-être parce que seuls 19% des Français interrogés par GfK sont potentiellement intéressés par l’achat d’un livre numérique.

Le marché du livre a connu une croissance de 3,8% en décembre 2008 et de 4,3% en janvier 2009, en valeur, par rapport au même mois de l’année précédente. Le livre a donc encore une fois fait part des cadeaux largement plébiscités pour Noël, grâce à des ouvrages de tous types, à tous les prix, qui ont séduit et garantit la bonne santé du secteur.

Le marché de la musique continue de reculer. Il a atteint 913,5 millions d’euros TTC et a connu une baisse de 14,3% en valeur. Le téléchargement, dont le marché à cru de 46%, n’est pas suffit pas à compenser la baisse des ventes de CD. Le téléchargement (Internet et mobile) s’est élevé à 61 millions d’euros TTC en 2008, toujours selon GfK.


Le marché de la vidéo a atteint 1,382 milliard d’euros TTC en 2008. Il affiche une baisse de 7,5% en valeur et de 5,5% en volume. Le genre film finit l’année à +1% en volume, alors que la série télé a baissé de 3%. Il n’y a pas eu de succès à la hauteur de Desperate Housewives ou de Prison Break.

Les ventes de vidéo en Haute Définition (format Blu-ray) progressent. Ainsi, le Blu-ray représente déjà 16% du chiffre d’affaires sur le segment du film d’action. La progression de la VOD est également prometteuse car le marché en 2008 a représenté 53 millions d’euros TTC, toujours selon GfK.

Le marché des loisirs interactifs connaît une belle progression. Le marché des loisirs interactifs a dépassé les trois milliards d’euros TTC en 2008. Tous les marchés hardware et software se portent bien, à l’exception des CD-ROM qui continuent leur baisse.

L’innovation technologique et de nouvelles thématiques comme le sport ou le jeu de société ont permis à ce secteur de recruter de nouveaux clients. Le jeu en famille ou entre amis rapporte 162 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2008, les jeux avec accessoires 244 millions d’euros et les jeux mobiles 550 millions d’euros dont 78 millions sur téléphones mobiles. Le marché des loisirs interactifs n’a donc pas été impacté par la crise.

Le e-commerce progresse de 22% en valeur, alors que les spécialistes culture augmentent de 1,8% et que les grandes surfaces alimentaires reculent de 9,2%. La forme de distribution plébiscitée par les consommateurs de biens culturels est celle de la proximité géographique. En effet, les points de vente situés en centre ville se maintiennent contrairement à la périphérie qui chute.

Barbie et Oui-Oui fêtent leur anniversaire !

La poupée Barbie a fêté ses 50 ans cette année. La première Barbie a été vendue dans un magasin de jouets new-yorkais le 9 mars 1959, au prix de 3 dollars. 300 000 exemplaires se sont arrachés la première année. Avec ses mensurations de rêve, ses cheveux blond et son maillot de bain, la poupée mannequin est une vraie révolution et fait fureur !

En cinquante ans, plus d’un milliard de poupées Barbie auraient été vendues. Mattel a donc créé un petit ami pour cette superstar, Ken. Et comme dans la vraie vie, Barbie et Ken ont rompu après quarante-trois ans d’idylle, en 2004. L’objectif est alors de relancer le concept car Barbie, qui a des copines, des petites sœurs, des animaux de compagnie, des maisons, des camping-cars…s’essouffle.

Elle est concurrencée par d’autres poupées et les petites filles jouent moins longtemps à la poupée qu’avant. Les filles jouent à la Barbie à partir de 2 ans et l'abandonnent vers 10 ans alors que la cible originelle était les 10-12 ans.


Les ventes de Barbie ont chuté de moitié avec l’arrivée sur le marché des poupées Bratz lancées par le concurrent MGA en 2001. Mattel attaque MGA en justice et l’accuse d’avoir volé le concept auprès d’une de ses anciens designers. MGA se voit interdire la production et la vente des poupées Bratz.

En 2008, les ventes ont reculé de 9 %, tandis que le chiffre d’affaires du groupe se montait à 5,9 milliards de dollars. Pour ses cinquante ans, Mattel a offert à Barbie un musée. C’est une maison de 325 m² à Malibu avec une Volkswagen New Beetle rose dans le garage. Le groupe a ouvert à Shanghaï un magasin de 3 800 m² entièrement consacré à Barbie avec 45 modèles différents et une large palette de services allant du maquillage à la restauration en passant par un spa. Les ventes de Barbie en Chine ne représentent que 2,5% du total mondial. Mattel a donc décidé d'investir sur ce marché. La marque mise donc sur la Chine pour sauver Barbie.


Oui-Oui, ce petit bonhomme au bonnet bleu fête ses 60 ans cette année. Né sous la plume d’Enid Bliton en 1949, il n’a pas pris une ride. Un site Internet lui est dédié. Les enfants peuvent y faire des activités et y trouvent toute une série de dessins animés. La Poste à même créer un timbre pour le fêter!

Traduit en 40 langues, plus de 200 millions de livres vendus, 50 heures de programmes TV diffusés sur les 5 continents, des spectacles musicaux ... Depuis des générations, Oui-Oui et ses amis font le bonheur des enfants du monde entier. Cet habitant du pays des Jouets, qui découvre le monde et fait l'apprentissage de la vie, ne cesse de plaire aux 2-7 ans.

A l’occasion de son 60ème anniversaire, Oui-Oui revient au Casino de Paris, et en tournée dans toute la France, dans le nouveau spectacle Oui-Oui et le cadeau surprise.
On peut également retrouver 3 merveilleuses histoires de Oui-Oui au pays des jouets racontées et mises en musique dans le premier CD de la collection des albums audio de Oui-Oui.

Quels moyens de résister à la crise ont les distributeurs de jouets ?

A cause de la crise, les parents sont devenus plus sensibles aux prix et comparent davantage les prix. Ils font plus que jamais jouer la concurrence, notamment entre les magasins et Internet. Quelle a été la stratégie des hypermarchés et celle des spécialistes pour s’adapter à cette nouvelle donne du marché ?

Les hypermarchés se sont engagés dans une guerre des prix pour les jouets en fin d’année 2008, pour résister à la crise et en conséquence de la nouvelle loi de modernisation de l'économie (LME). Les promotions ont touché tous les articles, y compris les valeurs sûres. Les spécialistes, eux, ont préféré miser sur le conseil et les services ajoutés.

Fin 2008, on pouvait donc constater une réduction de 10 euros sur la caserne des pompiers de Lego, de 8 euros sur la console Vtech Genius Flash et de 22 euros sur la cuisine de Smoby.

C'est Carrefour qui a lancé l'offensive en octobre, aussitôt suivi par Leclerc, qui a proposé dans son catalogue des réductions sur certains jouets de 20 % à 30 % sous forme de tickets Leclerc. Un grand nombre de ces produits ont par conséquent été vendus au prix coûtant, ce qui explique l’écart de prix avec les spécialistes.

La nouvelle loi de modernisation de l'économie (LME) a autorisé les remises traduites en coupons ou en points sur la carte fidélité, ce qui permet à la grande distribution d'intégrer les rabais négociés avec les industriels dans ses tarifs. A cause de la baisse de la fréquentation des hypermarchés, la grande distribution a cherché à faire du jouet un produit d'appel, pour attirer les consommateurs dans ses rayons.

Les spécialistes, eux, ne peuvent pas se permettre de telles remises car ils ne peuvent pas rattraper leur marge sur d’autres gammes de produits. Toutefois, JouéClub a offert de rembourser quasi l'équivalent de la TVA, soit une remise de 16,4 %. Chez Toys'R'Us, 3 produits ont été proposés tous les jours à moins 50 % et l'enseigne a prolongé son offre de remise de 30 % sur certains jouets.

Les hypermarchés n’ont cependant pas les mêmes quantités en rayon que les spécialistes. Ainsi, certains ont pu connaître des ruptures de stocks, car ils n'ont pas comme objectif d’avoir l'ensemble des gammes jusqu'à la dernière minute, contrairement aux spécialistes. Les parents qui n’ont pas trouvé le jouet demandé dans un hypermarché se sont donc logiquement dirigés vers les spécialistes.

Les spécialistes ont mis l’accent sur le conseil : 2.500 saisonniers ont été embauchés chez Toys'R'Us pendant deux mois et demi. Ils ont en effet essayé de tirer le marché vers le haut avec des gammes nouvelles et des démonstrations de produits. Ils élargissent également leurs gammes de produits. C’est ainsi que Toys'R'Us a étendu son rayon puériculture puis celui des consoles, en devenant en 2007 le plus gros vendeur de Nitendo en France. Toys’R’Us propose d’autre part du textile pour enfants avec la marque Orchestra.

Les parcs de loisirs attirent toujours autant !

Le tourisme de proximité semble échapper à la crise. Le bilan 2008 est plutôt positif. Sur la base d'un panel de 95 sites, le cabinet d'études Protourisme estime la croissance de la fréquentation à 7% en moyenne et celle des recettes à 10%. Selon une enquête préliminaire du Syndicat national des espaces de loisirs, d'attractions et culturels qui porte sur 80 sites, près de la moitié d'entre eux a enregistré une progression du nombre d'entrées, celui-ci restant stable pour plus d'un quart. Les autres ont notamment pâti d'une météo défavorable.

Au dernier trimestre, la fréquentation du parc Astérix a augmenté de 20%. Et la tendance semble se poursuivre début 2009.

Au Futuroscope, le nombre de visiteurs a augmenté de 6% en janvier et février. Le Futuroscope a vu son nombre de visiteurs croître d'environ 48 000 entrées par rapport à 2007, à 1,61 millions pour un chiffre d'affaires en progression de 5% à 73 millions d'euros et un résultat net en hausse de 50% à 3 millions. Néanmoins, les parcs restent prudents car ils savent qu'ils ne seront pas longtemps épargnés si la crise se poursuit.

En 2008, Disneyland Paris, première destination européenne a enregistré 15,3 millions de visiteurs soit 800 000 entrées supplémentaires par rapport à 2007. Les Espagnols ont été moins nombreux à faire le déplacement de même que les Britanniques. En revanche, plus de Français, de Belges et de Néerlandais s'y sont rendus. Eurodisney avait misé sur des promotions exceptionnelles : 109 euros les deux jours pour un adulte, avec une nuit sur place dans un hôtel 3 ou 4 étoiles, et ça a marché.

Eurodisney a connu une augmentation de 8% de la fréquentation des parcs et son chiffre d’affaires trimestriel a augmenté de 6%. Cependant, les consommateurs se montrent plus économes et pour la première fois depuis plusieurs années, sur place, les dépenses par visiteur ont reculé de 1%. Ils ont en effet moins dépensé dans les boutiques et se sont moins laissés tenter par les souvenirs. On note que la clientèle de fin d'année est également plus locale qu'à l'habitude. Les hôtels ont vu reculer leur chiffre d’affaires de 2%, à 124,6 millions d’euros.

Une conséquence certaine de la crise est que les consommateurs, en attente de la bonne affaire de dernière minute, réservent de plus en plus tard. Pourtant, Philippe Gas, le président d'Eurodisney, affirme que ses parcs sont bien positionnés pour résister à la crise. Mickey ne devrait donc pas trop en souffrir, au grand bonheur des petits et des grands.


Pour Didier Arino, directeur associé de Protourisme, la bonne santé du secteur tient également au professionnalisme des acteurs et à l'impact du renouvellement de l'offre par l'investissement.