Le marché de la vidéo à la demande, qui représentait 53 millions d'euros de recettes en 2008 contre 30 en 2007, devrait poursuivre sa croissance. Sur les deux premiers mois de l'année, le marché a progressé de 70 %, note le cabinet NPA.
Pour le Centre national de la cinématographie (CNC), cette forte progression s'explique par une offre large de 4 000 œuvres et sur un nombre de plates-formes important.
Le marché de la vidéo physique est toutefois en déclin. Il a généré 1,38 milliard d'euros selon le Syndicat de l'Edition Vidéo Numérique, soit une baisse de 7,5 % en un an. En volume, cela représente une baisse de 5,5 %. Les recettes du marché du DVD ont perdu 10,1 %. En 2008, le DVD représente 96,3 % du marché contre 99 % en 2007, ce qui serait dû à la baisse de consommation de séries américaines, fictions françaises et des produits musicaux.
Ce sont les longs-métrages qui résistent le mieux. Ils dominent la vidéo avec 56,4 % de part de marché contre 53 % en 2007, grâce à l'essor de la haute définition et du Blu-ray.
Le Syndicat de l’Edition Vidéo Numérique parle d’une perte de 600 millions d'euros pour le secteur du DVD, soit près d'un tiers du marché, en l'espace de 4 ans, à cause du téléchargement illégal. Pour le SEVN, la mise en place du projet de loi Création et Internet devient urgente car en plus de la riposte censée dissuader les internautes de s'adonner au téléchargement illégal, il annonce une reforme de la chronologie des médias qui vise à raccourcir le délai entre la sortie au cinéma et la disponibilité dans le commerce, actuellement de 6 mois. Et même si le téléchargement légal s’est développé et est passé de 30 à 50 millions d'euros de CA entre 2007 et 2008, il ne représente qu'à peine 4 % du marché de la vidéo.
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