22 octobre 2009

Les articles scolaires sous licence cartonnent toujours !

En 2008, le marché de la bagagerie scolaire et des produits d’écriture à licence en hyper a été évalué à 30 Millions d’euro par NPD.

Malgré la crise, les parents ont continué d’acheter des sacs à dos, des cartables et autres accessoires à l’effigie des héros préférés de leurs enfants.

Top licences 2008

  • 1 POIVRE BLANC
  • 2 CHIPIE
  • 3 SPIDERMAN
  • 4 BATMAN
  • 5 PUCCA
  • 6 HARRY POTTER
  • 7 DORA L'EXPLORATRICE
  • 8 HELLO KITTY
  • 9 WINX
  • 10 CARS

Le marché est plutôt dominé par les licences filles avec Poivre Blanc et Chipie devant Pucca, Hello Kitty, Disney Princess et Littlest Petshop. Chez les garçons, Spider-Man et Batman sont les licences les plus plébiscitées. Concernant le préscolaire, Dora l’Exploratrice et Winnie l’Ourson dominent.

Les achats de bagagerie scolaire se font à 95% en Juillet, Août et Septembre et près d’1/3 d’entre eux se font en Juillet. Les parents anticipent donc les achats de rentrée des classes.

Le prix moyen dépensé est de 19,40€ mais ce sont les acheteurs de dernière minute qui font les meilleures affaires (16,40€).

Les produits d’écriture à licence s’établissent à un prix moyen de 2,60€. Top licences 2008 pour les produits d’écriture

Total LICENCES

  • 1 LUCKY LUKE
  • 2 LITTLEST PET SHOP
  • 3 RATATOUILLE
  • 4 DISNEY PRINCESS
  • 5 POIVRE BLANC

Le baby boom sert le marché de la puériculture

Selon NPD Group, le marché français de la puériculture est resté stable en 2008 avec une légère baisse en valeur de 0.9%.

En France, 828 404 naissances ont été recensées en 2008, soit une hausse de 1,2% par rapport à 2007 et de 4% par rapport à 2003 (selon les chiffres de l’Insee).

Les poussettes sont les produits qui se vendent le plus, suivies par les siège-auto. Toutefois, les ventes de véhicules roulants ont légèrement baissé en France (-4%) à cause du segment des poussettes 3 et 4 roues confort alors que le segment des poussettes compactes a légèrement augmenté. Les ventes de sièges auto ont quant à elles augmenté de 2% en valeur grâce aux sièges de Groupe 1 (+8%) et aux sièges de groupe 2 et 3 (+26%).

La concurrence sur le marché de la puériculture est de plus en plus vive car le secteur est plutôt porteur. Selon les prévisions du cabinet Precepta, le marché des articles pour bébé va progresser de 0,7 % en 2009 pour frôler les 3 milliards d'euros.

En 2008, selon l'Atlas de distribution LSA, le nombre de magasins et celui des m² dédié aux enseignes de puériculture ont plus que doublé (120 %). Les succursalistes dominent le secteur, notamment Aubert, qui détient 50% du marché, tandis que le commerce indépendant tente de faire face en ajustant sa stratégie prix et positionnement. Les grandes surfaces alimentaires et les professionnels de l'occasion se ruent vers Internet, espérant surfer sur l’évolution des modes de consommation.

21 octobre 2009

La presse magazine qui va bien !

De janvier à septembre, la presse magazine a subit une baisse de 7,5% en valeur et de 11,5% en volume. Ses recettes ont diminué au mois de septembre de 9,7%.

D'après l’étude AEPM (juillet 2008/juin 2009), 48,8 millions de personnes ont déclaré lire au moins un titre chaque mois, contre 48,6 millions pour l’année 2008, soit un gain +200 000 lecteurs. Les Français se déclarent en moyenne lecteurs de 7,2 titres différents, les plus jeunes (25-34 ans) affichant un taux de 8 titres différents.

Par rapport à la précédente enquête AEPM (janvier-décembre 2008), l’audience par titre des magazines est en recul de - 3.7%. Les magazines parentaux sont stables (+1,3%), les titres économiques baissent (-1,7%), les féminins haut de gamme également (-1,7%), les cuisines sont en recul (-1,8%) tout comme les revues de déco/jardin (-1,9%). Dans chaque famille, certains titres sont en hausse d’audience, 40 au total. Depuis le début de l’année 2009, on constate un certain redressement de l’audience par titre, par rapport au début 2008.

En juillet, les familles de presse news actualités et les titres féminins étaient en progression avec respectivement +9% et +1%. Le secteur Automobiles (+26,7%) dominait largement l’Alimentation (+5,7%) et les Télécommunications (+6,8%). Au contraire, le secteur Culture & Loisirs reculait de 12,1%. En septembre, la presse d’actualité enregistrait une chute de pagination de 6%, la presse féminine de 18%. De janvier à mai, 25% de la pagination publicitaire s'est envolée pour les magazines déco.

Face à la baisse des recettes publicitaires, les magazines spécialisés se sont renouvelés, modernisés ou regroupés.

Quelle stratégie face à la crise : l'exemple des magazines déco

Lagardère Active, éditeur de 8 titres maison et déco, a choisi de proposer des offres couplées mais également de moderniser ou de transformer ses titres.

Changement de maquette pour Maison & Travaux, lancement d'une rubrique écolo dans Le Journal de la maison, ou encore nouvelle UNE pour Elle Déco, modernisation de Art & Décoration qui s'ouvre désormais à tous les styles et s'affiche plus "urbain"... Maison créative (Uni-éditions) s'est recentré sur du pratique et du créatif et s'adresse désormais à toutes les bourses. Quelle stratégie adopter pour séduire ? Il semble qu'être pratique, concret, avoir du style et miser sur la déco abordable paie !

Les nouveaux entrants, comme Viva Déco (Larivière), résistent plutôt bien. Viva Déco a dépassé son objectif de diffusion grâce à la promotion d'une déco abordable et a trouvé son public. Les annonceurs ont répondu présent. Alors, comment les ont-ils séduit en ces temps de crise ?

Ed&Co, Complément d'objets déco, le premier gratuit sur la décoration lancé en avril 2008, tire également son épingle du jeu. Les éditeurs n'ont sorti aucun numéro entre janvier et juin 2009 pour se préserver de la crise publicitaire.

Marie Claire a même fait le pari de lancer 100 Idées déco en juin dernier. Un pari risqué ? C'est l'intermédiaire entre Marie Claire Maison, le haut de gamme avant-gardiste, et Marie Claire Idées, pratique et créatif. Les ventes en kiosque des deux premiers numéro ont été bien supérieures aux objectifs du groupe. Les annonceurs ont joué le jeu, car ils savent qu'ils doivent innover dans leurs campagnes pour toucher un large public.

20 octobre 2009

Les jeux vidéo, un marché pas si porteur...

Selon GfK, le marché a reculé de 14% en valeur sur la période de janvier à mai à cause des ventes de consoles (-19% à rythme annuel) et de jeux (-12% en valeur). Le manque de blockbusters en est également une des raisons. Le chiffre d'affaires des ventes de consoles est donc de seulement 318 millions d'euros depuis janvier, celui des jeux consoles de 443 millions (-11%). Le jeu sur PC continue de reculer à 57 millions d'euros (-20% en valeur). La prévision est de -9% sur 2009 pour le hardware , et d'une sensible croissance de 1% pour les ventes de jeux. Gfk prévoit donc un marché des loisirs interactifs en baisse de 5% en valeur sur l'année 2009, à 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires environ.

Selon une étude de GFK et LSA réalisée en mai dernier, les familles françaises sont équipées de la manière suivante :

  • 3,2 millions de Consoles Wii de Nintendo
  • 1,4 millions de Consoles PS3 de Sony
  • 1,3 millions de Consoles xBox 360 de Microsoft
  • 7,4 millions de Consoles DS de Nintendo
  • 2,3 millions Consoles PSP de Sony

L'Etude Nationale des Jeux Vidéo 2009, réalisée par TNS et Gamesindustry en juin et juillet 2009, auprès de 2226 français de plus de 8 ans ayant une connexion internet, révèle que le marché des jeux vidéo en France correspond à 25,4 millions de joueurs, soit 63% des personnes ayant une connexion internet.

78% des joueurs et 68% des joueuses préférent jouer sur consoles de salon ou portable. Le PC concerne 52% des joueurs et 43% des joueuses et les portails de jeux en ligne respectivement 41% et 51%. Les jeux multijoueurs en ligne, touche 23% des joueurs et 10% des joueuses. Pour finir, 14% et 15% des joueurs et joueuses jouent sur téléphones portables.

Toujours selon cette étude, la France se place en dernière position des pays ayant fait l'objet de la même étude après les USA (83%), l'Angleterre (73%), les Pays-Bas (70%), la Belgique (67%) et l'Allemagne (65%).

95% des garçons et 92% des filles entre 8 et 12 ans jouent aux jeux vidéo environ 6,6 heures par semaine pour les garçons et 4,5 heures pour les filles. De 13 à 19 ans, on passe à 93% des garçons et 61% des filles avec une moyenne hebdomadaire de 9,3 heures de jeu pour les garçons contre 4,6 pour les filles. Concernant les plus de 20 ans, les moyennes de jeu hebdomadaire tournent autour des 4 heures.

L'étude révèle également que les 35-49 ans jouent aussi et que les plus de 50 ans passent même plus de temps à jouer qu'à lire des magazines. Ces joueurs apprécient beaucoup les jeux cérébraux et préfèrent les consoles au PC. Sur Internet, l'étude montre que ce sont les femmes qui utilisent le plus les portails de jeux, 35% des femmes âgées de 20 à 34 ans, 29% de celles âgées de 35 à 49 ans et 26% des femmes de plus de 50 ans jouent aux jeux vidéo en ligne.

La Fnac propose depuis peu un nouveau service baptisé Okaz Gaming, qui permet la vente et l'achat de jeux d'occasion dans les magasins de l'enseigne. Le marché de l'occasion est en effet en plein essor. Selon Fabien Sfez, DG France de la Fnac, un joueur achète environ 8 jeux par an dont 5 jeux d'occasion. Outre le téléchargement illégal, le marché de l'occasion risque de peser sur l'industrie des jeux vidéo.

Une nouvelle étude conduite par DFC Intelligence crédite 24 % du marché des jeux mobiles d’ici 2014 aux jeux iPhone/iPod Touch. La DSi de Nintendo et la PSP de Sony seraient toujours leaders mais, après avoir plafonné, c’est du côté de l’AppStore que la plus grosse progression du marché serait attendue pour lui faire atteindre les 11,7 milliards de $ d’ici cinq ans. L’étude a été faite auprès de 8000 utilisateurs de PC dont 29 % possèdent une DS et 15 % un iPhone ou iPod Touch. 69 % des gens interrogés en Europe, 54 % aux USA, admettent avoir joué à un jeu sur téléphone mobile les douze derniers mois. 45 % de nord-américains et 36 % d’européens ont acheté une application pour leurs téléphones mobiles. L’AppStore serait déjà la plate-forme d’achats dématérialisés la plus populaire. Les jeux y représenteront 23 % des ventes d’applications.

La diversification et le plurimédia, une stratégie rentable pour sortir des sentiers battus ?

Ubisoft, après avoir acquis Hybride Technologies, spécialiste de la création d’effets visuels pour le cinéma, la télévision et la publicité, s’est lancé dans la création d'un studio de production cinématographique et d’animation 3D à Montreal. L’objectif ? Produire des courts métrages, pour l’instant au nombre de 3, inspirés directement des univers des licences originales Ubisoft telles que Assassin’s Creed, diffusés via le Net. Ce premier court-métrage est diffusé sur YouTube depuis le 27 octobre et le sera sur la chaine NRJ12 le 12 novembre.

On ne compte même plus le nombre de jeux adaptés de films. Désormais, de plus en plus, le film s'impose comme une publicité géante pour le jeux-vidéo qui l'accompagne tel les autres produits dérivés. Electronic Arts a eu une initiative identique en lançant un long métrage animé en direct-to-vidéo pour encadrer le lancement de Dead Spaceen 2008.

Désormais, Ubisoft s'intéresse à la bande dessinée pour l'exploitation de ses marques. L'éditeur vient en effet d'ouvrir sa propre maison d'édition de BD, baptisée "Les Deux Royaumes". Le premier album sera baptisé Assassin's Creed : 1 et sortira en même temps que le jeu Assassin's Creed II en novembre.

Autre signe de rapprochement jeu vidéo - BD, l'éditeur Anuman Interactive, a été racheté par le groupe Média-Participations, notamment propriétaire des éditions de bandes dessinées Dargaud. Le développeur Ankama édite quant à lui des BD autour de ses franchises, via sa filiale Ankama Editions.

L'avenir du jeu vidéo passe-t-il par la déclinaison d’une marque sur l'ensemble des supports de divertissement pour fournir une expérience globale au public et favoriser l’immersion totale du public ?

Quoi de neuf pour les enfants ?

Hatier invente le manuel scolaire interactif pour les 6e ! Ces manuels permettent aux professeurs des vidéoprojections dans les salles de classes et aux élèves, de manière autonome, de réviser, de faire des exercices, tout en profitant des nombreux documents, animations, résumés sonores dispensés par le site internet complémentaire. Pour promouvoir leur nouvel outil, les Editions Hatier ont lancé un concours ouvert à tous les enseignants de mathématiques de 6e. De nombreux prix sont à remporter, dont un tableau numérique interactif et un abonnement pour 4 ans au manuel interactif Triangle Hatier.

Gallimard Jeunesse lance la collection Tothème qui comprend des kits pédagogiques ludo-éducatifs. On trouve dans chaque titre 60 notions-clés réparties en familles (dates, personnages, inventions...) qui permettent de tout savoir d'un sujet contemporain et d'en retenir l'essentiel. Ces ouvrages mêlent peinture et captures de jeux-vidéos, mise en scène dynamique, textes concis et accessibles, tout pour plaire aux enfants nouvelle génération !

Les Editions Hachette Jeunesse propose pour la fin d'année "Mon journal Madame Bonheur", un carnet original et ludique à personnaliser avec des informations ou anecdotes sur sa famille, ses amis, ses passions, avec en plus des pages pour coller ses photos.

Côté presse, Yellow Media investit le marché des teens à travers le lancement du mensuel Total Star dédié à l'univers des « people » de leur génération. Il s'adresse aux filles de 10 à 15 ans. Niveau contenu, on trouve des infos people concernant les acteurs de Séries TV et cinéma et les chanteurs, des idées beauté, mode, Tests, Jeux, rubrique Psycho... Rappelons que Yellow Média est également à l'origine des magazines Kid Paddle, Pokémon et Kids' Mania qui représentent une diffusion totale de 113 000 exemplaires.

Interview de Jean-Marc Nagy, directeur de clientèle chez Corporate Fiction


Moi : " Pouvez-vous me présenter votre entreprise et me retracer brièvement son historique ?"

Jean-Marc Nagy : " Corporate Fiction est une agence de communication par le médium de l'illustration et la bande dessinée ou - narration graphique - qui existe depuis 10 ans. Le positionnement est simple : c'est de scénariser tout sujet de communication par le médium de l'illustration et la bande dessinée."

Moi : "Et vous, quel est votre parcours ?"

Jean-Marc Nagy : "Pour ma part, mon parcours est le suivant : responsable communication dans un grand groupe de TP. J'ai rencontré Jean-Marc Thévenet, ancien DG du Festival d'Angoulême. Dans ce cadre, j'ai mis en place des actions marketing pour le Festival (prospection et gestion des partenariats financiers...), réalisé des expositions événementielles grand public : Blake et Mortimer à Paris au musée de l'homme (nov 2003 - mai 2004), l'automobile et la bande dessinée Porte de Versailles pendant le mondial de l'automobile 2004. Enfin, j'ai intégré Corporate Fiction en novembre 2005 pour assurer la conquête et le développement de grands comptes."

Moi : "Pourquoi avoir choisi la BD comme base de vos opérations de communication ? est-ce du à la force croissance de ce secteur ?"

Jean-Marc Nagy : "A la base, le médium est une vraie passion. Indéniablement, il y a une forte croissance du secteur (du moins chez les grands éditeurs) mais cela reste limité au marché des loisirs."

Moi : "Avez-vous ressenti un besoin des entreprises d'originalité et de supports de communication ludiques ?"

Jean-Marc Nagy : "Pour les entreprises, la problématique est la suivante : quel est le médium le plus pertinent et efficace pour valoriser mon message afin d'attirer et impliquer mes différents publics ? La réponse est : raconter des histoires - "story telling". Notre rôle est de valoriser les messages par la narration graphique - story telling graphique - afin de garantir un vrai impact."

Moi : "Quelques références à nous citer ?"

Jean-Marc Nagy : "Nos références sont les suivantes : Orange, EADS, Carrefour, Areva, Crédit Agricole, Banques Populaires, Conforma...."

Moi : "Quelles sont vos forces face à une agence de communication traditionnelle ?"

Jean-Marc Nagy : "L'expertise du médium, des retours d'expérience intéressants et concrets, l'écoute et la disponibilité."

Moi : "Quelles sont les supports de communication les plus plébiscités par vos clients : le web, l'album, la vidéo, le jeu de carte... ?"

Jean-Marc Nagy : "Tout dépend du client (secteur d'activité, culture d'entreprise, nature du message...). Nous travaillons généralement sur des stratégies globales en terme de supports de façon à initier une continuité dans le temps (print, web, quiz d'évaluation de campagne...)."

Moi : "La conjoncture a-t-elle impacté votre activité ou au contraire l'a t'elle dopée sachant que les entreprises, bien que faisant des coupes dans leurs budgets communication, recherchent également davantage la nouveauté pour surprendre, étonner, susciter l'intérêt ?"

Jean-Marc Nagy : "La conjoncture a certes impacté l'activité mais pas de façon significative. En effet, nous sommes sur des sujets transversaux et sur lesquels il y a de forts besoins en communication. Paradoxalement, l'environnement a fait que la grande majorité des interlocuteurs est revenue à plus de pragmatisme et est à la recherches de solutions simples et efficaces. Il se trouve que c'est ce que nous proposons."