12 juin 2009

La multiplication des web TV jeunesses

L’offre de web TV jeunesses est une première dans l’univers des web TV, et elle vient directement concurrencer les programmations traditionnelles (TF1, M6…). Elles se positionnent comme un nouvel espace de divertissement, de créativité et d’échange qui s’inscrit dans le mode de vie des adolescents.

La chaîne de divertissement TFou va diffuser 4 heures de dessins animés en ligne, permettant ainsi aux enfants de suivre leurs programmes préférés. En plus de cela, le site fera preuve de plus d’interactivité en laissant les jeunes jouer avec leurs héros.

TV5Monde va lancer Tivi5Monde Plus, une Web TV gratuite destinée aux enfants francophones de 3 à 12 ans le 23 juin accessible sur www.tivi5mondeplus.com. On y trouvera des dessins animés (Cédric, Pat et Stan, Titeuf, Inami, Rantanplan, Kid Paddle, Sam Sam, Spirou et Fantasio, Shuriken school, Le manège enchanté, Raymond…), des divertissements (Les p’tits amateurs, Neurones, Blabla, Le broco show, Les aventures de Wambi, Déjà vu…), des programmes éducatifs (Une minute au musée, Les petits citoyens, Merci professeur ) et des informations (les Niouzz ) fournies par les chaînes partenaires, mais également des exclusivités non diffusées sur TV5 Monde. Autour de certains de ces programmes seront proposés de nombreux jeux-concours mais aussi des parcours éducatifs.

Sur le même créneau, Dailymotion avait créé DM Kids qui diffuse une sélection des meilleurs films d’animation, des documentaires et des reportages accessible à cette adresse www.kids.dailymotion.com/. L’objectif est d’éveiller les enfants, de les divertir et de leur apprendre des choses à travers des dessins animés classiques comme Scooby Doo, Bugs Bunny, Petit Ours Brun, Babar, Ben10, Drôle de Petites Bêtes, Cédric… mais également avec des reportages sur les animaux, l’espace… et des clips musicaux (Ilona, bébé Lilly…). Dailymotion propose aussi un journal télévisé quotidien pour les enfants baptisé MonJTQuotidien, qui est réalisé par la rédaction de Play Bac. Les programmes diffusés proviennent de Tiji, Gulli, Canal J ou encore de Cartoon Network. Le contenu est séparé en deux sections : 3 à 6 ans et 7 ans et plus, permettant une catégorisation rapide pour les parents. Dailymotion souhaite fidéliser les moins de 12 ans qui constituent déjà près de 5 % de l’audience du site, en rassurant les parents qui n’ont plus à redouter le contact avec des contenus inappropriés pour cette tranche d’âge.

TVpioo est un autre exemple de web tv gratuite destinée aux enfants. Des animateurs virtuels accueillent l'enfant et le transporte dans un monde plein de rêve et d'humour. Le site est rempli de vidéos, livres audio, d’idées pour s'amuser et pour apprendre, de sketches, d’histoires drôles ou tendres… TVPioo vise à distraire les enfants en les faisant rire, rêver et réfléchir.

Sur Bambin TV, lancée en 2008 avec le slogan « La télé mini aux idées maxi ! », les enfants découvrent une palette de programmes pour apprendre tout en s'amusant. Bambin TV propose aux enfants des programmes courts et moins courts, des reportages, des courts-métrages, des émissions, des jeux et des chansons. Le programme phare est une émission de prévention ludique et éducative destinée aux enfants appelée « C'est toi l'expert ! » qui aborde des thèmes tels que les dangers de la maison, l’environnement, le multimédia, la prévention solaire, la santé ou encore la sécurité routière ou civile. On y trouve également la série « histoires pas si bêtes » qui recensent de petites fables d'animation à regarder et à lire sur fond de Mozart ou de Beethoven. Dans chaque émission, les bambinautes ont accès à diverses rubriques : bricolage, jeu, comptine, reportage, visite, question, pratique. La vocation de cette web TV est de donner aux enfants les moyens de tout comprendre pour mieux grandir.

A la fois divertissant, ludique, éducatif et pédagogique, la web TV Kazados est la télé des jeunes sur Internet qui diffuse des émissions pour les ados de 12 à 16 ans (http://www.kazados.tv/). Kazados.tv aborde toutes les thématiques qui touchent sa cible : mode, sport, société, musique, cinéma, environnement, humour, libre parole, nouvelles technologies, culture. Animées par des jeunes, les émissions au format court (de 2 à 8 minutes) placent les adolescents au cœur des programmes et répondent à leurs préoccupations quotidiennes. Interactive et participative, cette nouvelle télévision est un espace de créativité, d’expression et un nouvel espace communautaire multimédia pour les adolescents : chat, libre parole, blogs, forums, jeux-concours…

Des nouveaux programmes TV ont été lancés : ByNight pour vivre en direct la folie des soirées people, l’Enquête de la semaine pour décrypter et comprendre l’actualité, les RDV musique, culture et politique, notamment Politik’ Hebdo qui rapproche humour et discours institutionnel, les Coulisses pour découvrir l’envers du décor d’émissions radio et Tv, de spectacles, et le Buzz du Net pour tout savoir sur l’actu vidéo du web…

11 juin 2009

Le secteur du jeu gratuit sur Internet

Le secteur du jeu gratuit a représenté 235 millions d'euros en 2008. Plus de la moitié de ces revenus sont générés par les éditeurs de jeux, qui représentent à eux seuls un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros. Les prestataires, qui réalisent ces jeux, pèsent pour 28 % du secteur, les loteries gratuites et les "gamezones" comme Prizee.com représentent quant à eux 14,5 % du marché. Enfin, les annuaires et les sites qui recensent les jeux gratuits occupent les 2 % restants.

Il existe sur Internet une foule de jeux gratuits, des concours aux jeux pour enfants en passant par les classiques revisités, comme Pac Man ou Space Invaders, et les jeux de réflexion. On y trouve aussi bien des jeux de stratégie, multi-joueurs, réservés aux filles, aux enfants, etc., que des concours ou des tests (QI, psychologie, etc.).

Les sites internet les plus actifs sont jeu-gratuit.net, meilleursjeux.net, jeux-1.com, flibus.com, jeuxvideo-flash.com, etc. La plupart se jouent directement en ligne. Mediastay Publishing est le leader européen des jeux gratuits sur Internet avec plus de 14 millions de membres en Europe à travers Kingolotto.​com (loterie gratuite - présente dans 10 pays), Grattage.​com (jeux de grattage), Bananalotto (loterie gratuite à cash) et Kingomusic.​com (1er site de jeux musical en partenariat avec Universal Music).​

Ce marché est très dynamique : plus de 18 000 opérations ponctuelles de jeux concours auraient été organisées en 2008. Les jeux gratuits sont largement diffusés sur Internet et les éditeurs professionnels en assurent majoritairement la distribution.

La loi de 1836 régit également les jeux gratuits sur Internet. Les jeux sans obligation d'achat sont légaux, contrairement aux jeux payants. Alors que l'ouverture du marché français des jeux d'argent se prépare, certains acteurs des jeux et loteries gratuits veulent faire entendre leur différence et contribuer à faire connaître leur métier.

La convergence entre le secteur des jeux gratuit et celui des jeux payant devrait s’intensifier selon Julien Parrou (ConcoursMania).

Les acteurs du jeu gratuit n'ont pas été associés à l'élaboration de la loi pour la confiance dans l'Economie numérique (LCEN adoptée en 2004, nrdlr), faute d'être représentés par un interlocuteur visible et légitime. La création d’un syndicat professionnel du jeu gratuit pourrait leur permettre de se faire entendre.

L'actualité des paris sportifs

Les paris sportifs génèrent actuellement 7 % du chiffre d'affaires de La Française des jeux, soit 630 millions d'euros. Le football en représente 90 %. Selon le patron de la loterie nationale, le marché des paris sportifs physiques et Internet devrait atteindre 2 milliards d'euros dans quelques années. Rappelons que le marché du jeu sur internet en France dépasse les 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires notamment avec le marché du casino en ligne et qu’on compte environ 6 000 sites francophones de paris sportifs.

Pour répondre à l’engouement croissant des auditeurs pour les paris sportifs, RTL a conclu un partenariat avec la Française des Jeux pour diffuser une nouvelle émission hebdomadaire consacrée aux paris sportifs à partir du 17 avril prochain et jusqu'à la prochaine Coupe du Monde de Football organisée en juillet 2010.

Dans "On joue le match", Christophe Pacaud, Lionel Rosso et leurs invités analyseront l'actualité sportive du week-end et livreront leurs pronostics pour les matches à venir. "La note des pronostics RTL" présentera une synthèse des prévisions établies la veille. Dans "Le match des pronostics", RTL confrontera les prévisions des spécialistes aux derniers résultats sportifs. Cette émission permettra aux auditeurs de suivre les pronostics et l'actualité sportive du moment.

Ce nouveau marché va générer des recettes importantes mais aussi des dépenses publicitaires énormes. Les opérateurs s’apprêtent à dépenser beaucoup d’argent dans la promotion publicitaire pour se faire connaître du public, une fois l’ouverture du marché des jeux d'argent sur Internet opérée le 1er janvier 2010.

Le projet de loi prévoit d'autoriser la prise de paris à cote (pour lesquels la cote fixe le gain possible) et mutuels (pour lesquels les sommes jouées sont partagées entre les gagnants) sur les compétitions sportives. Seuls les paris mutuels seront permis pour les courses hippiques.

Les organisateurs d'événement sportifs auront un droit (payant) de propriété sur ces événements qui leur donnera autorité sur les paris organisés. Rappelons qu’en 2008, la Fédération française de tennis (FFT) avait multiplié les procédures judiciaires pour faire interdire la prise de paris sur les différents matches de Roland Garros.

Le niveau de fiscalité sera fixé à 7,5 % des mises pour les paris sportifs et hippiques et à 2 % des mises pour le poker pour continuer à assurer les recettes fiscales de l'Etat (5 milliards d'euros). Des licences gratuites seront accordées pour cinq années renouvelables aux opérateurs respectant un cahier des charges qui sera rédigé par l'Autorité indépendante de régulation des jeux en ligne (Arjel) créée pour réguler les jeux sur Internet.

Les responsables des opérateurs considérés comme illégaux pourront encourir une peine de 3 ans de prison et de 45 000 euros d'amende. En cas de publicité pour un site illégal, les amendes pourront aller jusqu'à quatre fois le montant de la dépense publicitaire. Les transactions bancaires et l'accès aux sites illégaux seront bloqués.

De nombreux opérateurs se sont manifestés pour obtenir une licence, parmi lesquels Unibet, Zeturf, Chilipoker, France Pari et 1jour1pari.