L'univers du jeu de société est segmenté parce que les jeux sont très ciblés : jeux éducatifs pour des âges précis, jeux dérivé, jeux à thèmes forts (périodes historiques, par exemple) ou jeux de stratégie pure. L'offre en matière de jeu de société n'a jamais été aussi grande pour un marché qui est somme toute relativement étroit.
Jouer est une façon de s'affranchir un moment de la réalité. On peut pratiquer le jeu comme une sorte de défouloir et se muer en requin du commerce ou en guerrier sanguinaire. Gagner d'accord, mais pas forcément vaincre l'autre, comme le propose un type de jeu assez nouveau : les jeux "coopératifs", dans lequel on ne peut espérer gagner sans le concours des autres. On y joue plus contre le jeu que contre ses partenaires. Le jeu peut aussi être perçu comme un outil de réécriture des règles de fonctionnement d'une micro-société. Chaque jeu propose un monde remodelé par ses lois propres. Certains jeux pervers érigent même l'échec, le « plus petit » ou le « moins » en condition de victoire.
· L'enfant de 5 à 8 ans
L'enfant développe ses compétences, s'intéresse à un savoir de type encyclopédique et se prend de passion pour les jeux de sociétés à règles. C'est le début de l'acceptation de la règle connue, intangible, qui fait qu'il existe un gagnant et un perdant.
· L'enfant à partir de 8 ans
Le jeu va devenir progressivement objet de compétition sociale, de type intellectuelle, ou au contraire de performances motrices. L'enfant aime les jeux de société et méprise les jeux simples. Il lui arrive fréquemment d'inventer de nouvelles règles.
· Les jeux des enfants de 6 à 10 ans
Ils préfèrent les jeux de cartes, dominos, lotos, les jeux de stratégies, de réflexion, les jeux de société à thème et les jeux sportifs.
· Les passionnés
Les passionnés en font leur hobbies et reconnaissent les bienfaits de ces jeux, moins modernes certes mais plus instructif. Les producteurs à l'origine de ces concepts diversifient l'offre, les simples dés sont mis en rayon au côté de jeux aux mécaniques plus modernes et à la durée de jeux plus courtes. Les joueurs réguliers sont à classer en deux grosses catégories. Les ludophiles partagent des parties occasionnelles, généralement entre amis, et plutôt lors de soirées qui ne sont pas forcément axées sur le jeu. Ils pratiquent plus volontiers les jeux dits « d'ambiance » ou « d'apéritif », aux parties rapides et aux règles simples. Ces mêmes joueurs peuvent aussi franchir le seuil d'un café jeu, avec amis ou enfants, un concept relativement récent qui associe la convivialité d'un café et celle du jeu de société.
Les ludopathes sont quant à eux des pratiquants assidus, pour qui jouer participe d'un mode de vie. Ces derniers entretiennent des ludothèques personnelles très conséquentes et n'hésitent pas à consacrer plusieurs heures à une même partie. Même s'ils jouent au sein d'un microcosme assez codé où tout le monde se connaît plus ou moins, leur pratique reste ouverte sur l'extérieur : aux nouveaux jeux et aux nouveaux partenaires (d'où leur fréquentation des salons, des soirées jeux, des tournois ou des ludothèques associatives qui se développent partout). Les joueurs passionnés pratiquent volontiers l'échange de leurs jeux.
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