02 juin 2009

Le marché de la musique toujours en chute libre

En France, le SNEP (Syndicat national des éditeurs phonographiques) fait état de ventes de musique numérique en hausse de 49% sur 2008, avec 14,5 millions de singles achetés en ligne par les internautes, auxquels s'ajoutent 1,4 million d'albums téléchargés légalement. Le marché de gros de la musique dématérialisée serait ainsi passé à 70 millions d'euros en 2008.

Le marché de gros des ventes de musique en France a connu une baisse de 16,4% au premier trimestre 2009. Le support numérique est lui aussi touché. Les téléchargements à l'acte sur téléphone mobile accusent une baisse de 46%.

Cette tendance touche donc tous les supports, physiques et numériques, selon le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Le marché de gros (livraisons de musique aux magasins) a représenté 118,7 millions d'euros sur les trois premiers mois de 2009, contre 142 sur la même période en 2008. Au sein de ce total, les ventes physiques, (CD et DVD), ont enregistré une chute de 18,5%. Ce marché totalise 15,6 millions d'unités vendues (-16,8% vs. 1 er trimestre 2008) pour un chiffre d'affaires de 212,1 millions d'euros TTC (-15,7% vs. 1 er trimestre 2008).

Depuis le début de la crise du disque il y a sept ans, imputée au téléchargement illégal, le marché a été divisé par 3. Et les ventes numériques ne représentent que 15% du total des ventes de musique. Le marché physique ne parvient toujours pas à être compensé par les ventes numériques (internet et téléphonie mobile) qui représentent seulement 15% du total des ventes de musique. Le marché numérique a même connu une baisse de 1% par rapport à la même période de 2008 et représente 17,6 millions d’euros au premier trimestre. La baisse du numérique est due à une diminution sensible des téléchargements à l'acte sur téléphones mobiles (-46%). Les téléchargements à l'acte sur internet ont progressé de 13% (8 millions d'euros), à un rythme moins soutenu que lors des trimestres précédents (+58% au premier trimestre 2008 par rapport à 2007).

A l'inverse, les revenus issus du streaming et des formules par abonnement ont été multipliés par 4,7 et s’élèvent à 4,3 millions d'euros mais sont encore peu marketées par les opérateurs. Les premières ont généré des revenus publicitaires de 1,2 million d'euros (+ 0,6 million) et les secondes de 3,1 millions (+ 0,2 million).

Les professionnels de la musique demandent depuis plusieurs années une loi contre le téléchargement illégal sur la Toile, principale cause, selon eux, de la baisse des ventes de disques dans le monde. Ces derniers attendent désormais le vote de la loi Création et Internet ou loi Hadopi. Le piratage reste le principal frein au développement. L'IFPI avance le chiffre de 40 milliards de fichiers musicaux récupérés illégalement sur Internet en 2008, disant se baser sur des études réalisées dans 16 pays. Le projet de loi Création et Internet en France prévoit une action conjointe des pouvoirs publics et des fournisseurs d'accès à Internet.

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