13 avril 2008

Piratage : le cinéma résiste au peer-to-peer, pas les séries

Le téléchargement de films sur Internet demeure peu répandu comparé à celui de la musique. Même aux Etats-Unis, où l'activité est la plus développée, seuls 4 % des Américains ont déjà téléchargé un film, légalement ou non, selon une enquête d'Ipsos-Insight contre 11% pour la musique. Une grande majorité aurait eu recours à des services peer-to-peer illégaux. Le public de téléchargeurs de films serait jeune, masculin et de catégories socio-professionnelles supérieures. 8 % des 12-17 ans et 12 % des 18-24 ans auraient déjà téléchargé un film sur le web, ainsi que 5 % des hommes contre seulement 3 % des femmes, selon Ipsos-Insight.

Un problème d'information serait à l'origine de la faiblesse de l'usage légal. Malgré une portée sans commune mesure avec celle du piratage musical, le coût du téléchargement illégal de films s'élèverait quand même à 6 milliards de dollars par an pour les studios hollywoodiens. Malgré ce constat, l'offre légale de films en ligne reste rare. Les sites américains Movielink et MovieFlix, qui ont été parmi les premiers à se positionner sur le marché, peinent à décoller. La série télévisée est le format plus exposé au piratage. Moins lourds, les fichiers s'échangent déjà en nombre sur les réseaux peer-to-peer comme Emule ou Bittorent. Les séries américaines, qui arrivent en général en Europe plusieurs mois après leur diffusion outre-Atlantique, sont ainsi distribuées quelques minutes après leur passage sur les networks américains.

Selon une étude de la société d'analyse Envisional, un cinquième des fichiers piratés concernant des séries télévisées étaient téléchargés au Royaume-Uni. Viennent ensuite l'Australie et les Etats-Unis. La France arrive au quatrième rang de ce classement.

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