11 juin 2009

Le secteur du jeu gratuit sur Internet

Le secteur du jeu gratuit a représenté 235 millions d'euros en 2008. Plus de la moitié de ces revenus sont générés par les éditeurs de jeux, qui représentent à eux seuls un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros. Les prestataires, qui réalisent ces jeux, pèsent pour 28 % du secteur, les loteries gratuites et les "gamezones" comme Prizee.com représentent quant à eux 14,5 % du marché. Enfin, les annuaires et les sites qui recensent les jeux gratuits occupent les 2 % restants.

Il existe sur Internet une foule de jeux gratuits, des concours aux jeux pour enfants en passant par les classiques revisités, comme Pac Man ou Space Invaders, et les jeux de réflexion. On y trouve aussi bien des jeux de stratégie, multi-joueurs, réservés aux filles, aux enfants, etc., que des concours ou des tests (QI, psychologie, etc.).

Les sites internet les plus actifs sont jeu-gratuit.net, meilleursjeux.net, jeux-1.com, flibus.com, jeuxvideo-flash.com, etc. La plupart se jouent directement en ligne. Mediastay Publishing est le leader européen des jeux gratuits sur Internet avec plus de 14 millions de membres en Europe à travers Kingolotto.​com (loterie gratuite - présente dans 10 pays), Grattage.​com (jeux de grattage), Bananalotto (loterie gratuite à cash) et Kingomusic.​com (1er site de jeux musical en partenariat avec Universal Music).​

Ce marché est très dynamique : plus de 18 000 opérations ponctuelles de jeux concours auraient été organisées en 2008. Les jeux gratuits sont largement diffusés sur Internet et les éditeurs professionnels en assurent majoritairement la distribution.

La loi de 1836 régit également les jeux gratuits sur Internet. Les jeux sans obligation d'achat sont légaux, contrairement aux jeux payants. Alors que l'ouverture du marché français des jeux d'argent se prépare, certains acteurs des jeux et loteries gratuits veulent faire entendre leur différence et contribuer à faire connaître leur métier.

La convergence entre le secteur des jeux gratuit et celui des jeux payant devrait s’intensifier selon Julien Parrou (ConcoursMania).

Les acteurs du jeu gratuit n'ont pas été associés à l'élaboration de la loi pour la confiance dans l'Economie numérique (LCEN adoptée en 2004, nrdlr), faute d'être représentés par un interlocuteur visible et légitime. La création d’un syndicat professionnel du jeu gratuit pourrait leur permettre de se faire entendre.

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