25 janvier 2010

Interview de Nathalie Felciai, fondatrice de Museworld


Moi : "Combien d’inscrits compte votre site ? "
Nathalie Felciai : "Environ 10.0000 inscrites en janvier 2010."

Moi : "Quel âge ont en moyenne les petites filles inscrites ?"
Nathalie Felciai : "Notre univers commence dès 6 ans mais le cœur de cible sont les 8-13."


Moi : "Comptez-vous étendre votre concept à d’autres pays ?"
Nathalie Felciai : "Oui, nous venons de mettre en place une version anglaise et nous allons progressivement faire connaître le site sur la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada. Par ailleurs,une version espagnole et lusophone verra également le jour en 2010."


Moi : "Pourquoi avez-vous décidé de mêler univers virtuel distrayant et apprentissage on line (les métiers, des activités créatives etc) ? "
Nathalie Felciai : "Parce que Museworld a l’ambition de devenir le site de référence pour les filles. Pas seulement un site de divertissement ou l’on vient seulement pour s’amuser. Un site complet sur lequel la fillette vient pour s’amuser, échanger, mais aussi découvrir (le monde, les cultures et les langues…)."


Moi : "Quels sont les produits physiques que vous développez actuellement ? Et les futurs ?"
Nathalie Felciai : "Nos produits dérivés sont des livres et des poupées accompagnées de livres, des tee-shirts et vêtements pour filles. Dans le futur, des jeux."


Moi : "Quel est votre chiffre d’affaires ? Celui des produits physiques ? Celui du site ?"
Nathalie Felciai : "Le CA est aujourd’hui non significatif puisque nous avons choisi de donner un accès totalement gratuit à notre site. Nous comptons proposer des options payantes prochainement. A terme, notre chiffre d’affaire sera à 90 % virtuel."


Moi : "Comment expliquez-vous le succès de la boutique ?"
Nathalie Felciai : "Parce que c’est plus qu’une simple boutique ! C’est un espace communautaire, juste au dessous de nos bureaux. Cet espace représente la chambre de Jeanne Poésie, la première héroïne de Museworld. Les fillettes peuvent venir, accompagnées ou non de leur parents pour nous rencontrer ; une autre raison du succès du lieu, c’est qu’elles peuvent se faire prendre en photo avec la poupée Jeanne, exposer leur photo collée sur le mur d’amis de Jeanne… Nous avons créé cet espace pour être accessible aux parents et aux enfants."


Moi : "Prévoyez-vous de mettre en place des actions de cobranding ou des partenariats ? (exemple Stardoll qui permet aux marques de faire de la pub sur le site par des concours par exemple ou par le centre commercial virtuel ou Kidnet qui s'est associé à Playmobil pour animer sa rubrique "métiers")"
Nathalie Felciai : "Oui, nous avons déjà mis en place des partenariats avec des acteurs tels qu’Aide et Action, Internet Sans Crainte ou encore des sites comme Jedessine.com… Nous sommes par ailleurs en discussion avec de grandes marques qui souhaitent faire de la publicité sur notre site pour s’adresser aux fillettes. Toutefois nous restons très vigilants aux messages diffusés sur les sites ou au positionnement des marques avec lesquelles nous nous associons. Nous sommes ouverts à des partenaires qui véhiculent de belles valeurs pour les petites filles et qui proposent des produits de qualité."


Moi : "Comment arrivez-vous à maintenir une communauté active, à l'intéresser ?"
Nathalie Felciai : "Tout d’abord, Museworld c’est un univers avec des histoires, des héroïnes, des messages… Donc la communauté se constitue sur du contenu existant.
Par ailleurs, nous faisons un gros effort de community management : nos héroïnes répondent de manière personnalisée aux filles qui leur écrivent, et cela crée une grande complicité. Nous avons également toutes les semaines des flash actualités, une parution au blog, des résultats de concours, la possibilité de donner son avis sur des livres, des spectacles…Et puis la communauté s’auto-alimente aussi puisque les adeptes y retrouvent aussi leurs amies."

Moi : "Sur quoi repose votre modèle économique ? Une inscription payante ? Des options payantes sur le site (achat de vêtement et d’accessoires pour sa poupée) ?"
Nathalie Felciai : "Notre modèle économique repose sur de la vente future d’abonnements essentiellement. Mais aussi des revenus générés par des droits de licence."


Moi : "Envisagez-vous d’ajouter de la publicité sur le site ?"
Nathalie Felciai : "Nous l’envisageons mais encore une fois pas n’importe comment. Nous souhaitons que notre site reste un espace serein et bienveillant pour les fillettes."


Moi : "Combien les internautes dépensent-ils sur le site en moyenne ?"
Nathalie Felciai : "Difficile à dire encore une fois puisque nous sommes gratuit aujourd’hui. En revanche, le panier moyen concernant les objets publicitaires est d’environ 30 euros."


Moi : "Comment expliquez-vous le succès de Museworld sans campagne média à gros budget ? Est-ce seulement un effet de buzz ?"
Nathalie Felciai : "C’est essentiellement un effet de buzz. Nous n’avons en effet quasiment pas mis de budget en marketing. Nous pensons que le succès de Museworld (qui est encore relatif !) tient à son parti pris."


Moi : "Pensez-vous que donner aux enfants la possibilité de jouer un rôle dans un univers virtuel et de se sociabiliser soit la clé du succès des univers virtuels ?"
Nathalie Felciai : "Dans un monde virtuel, un enfant peut s’aventurer par lui-même sans ses parents. Et il adore cette autonomie là ! De même la possibilité d’échanger des messages avec ses amis sans avoir à en faire la demande est une liberté importante."


Moi : "Savez-vous si Museworld plaît également aux mamans ?"
Nathalie Felciai : "Oui, c’est justement un point fort de Museworld. Le site plaît aux fillettes et aux parents. Parce qu’il est ludo-éducatif , parce que l’univers propose des valeurs modernes et parce qu’il est sécurisé jusque dans les échanges personnels des fillettes entre elles."

Moi : "Est-ce que ce n’est pas effrayant pour vous de voir arriver de nombreux concurrents sur la toile ? Comment vous démarquez-vous des sites concurrents lancés par des marques puissantes comme Mattel, Lego, Disney etc ?"
Nathalie Felciai : "Non, au contraire, nous sommes heureux que le divertissement en ligne pour les enfants se développe. C’est un tournant sociétal et générationnel. Museworld a un positionnement très spécifique. Pas besoin d’être le plus gros, le plus clinquant, le plus aguicheur… Museworld, c’est avant tout un état d’esprit, une philosophie. Et les fillettes auxquelles nous nous adressons l’ont compris."

Moi : "Comment rassurez-vous les parents concernant la protection de leurs enfants ? Avez-vous mis en place un système de contrôle parental ?"
Nathalie Felciai : "Oui.
Museworld est un site sécurisé. La sécurité se décline chez nous sur 3 axes : SURVEILLANCE – PREVENTION - IMPLICATION PARENTS
  • SURVEILLANCE : Des surveillants Museworld non identifiables sont présents aujourd’hui sur le site et ont pour mission de détecter d’éventuels comportements suspects et de les signaler (pédophiles, déséquilibrés…). Un filtre a été mis en place sur Museworld pour assainir les échanges privés. Ce filtre bloque les messages qui emploient des mots (à caractère sexuel, grossiers, racistes...) Les internautes à l’initiative de ces abus nous sont immédiatement signalés et nous enquêtons. Dans certains cas, le compte de la petite muse est supprimé. Les publications « publiques » connaissent systématiquement une modération a priori.
  • PREVENTION : Il est essentiel d’apprendre aux enfants à avoir les bons réflexes sur Internet. Des règles claires sont données aux fillettes à l’inscription et ensuite régulièrement rappelées. Ex : Ouverture de message pop-up sur la messagerie : "Tu ne dois accepter d’être amie qu’avec des personnes que tu connais déjà physiquement". Le nom des fillettes n’est pas divulgué sur le site. Elles apparaissent sous un pseudo.
  • IMPLICATION PARENTS : Les parents peuvent à tout moment se connecter et voir quels sont les amis de sa fille sur le site.

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